lundi 26 décembre 2022

les échecs et la référence à la guerre


On peut considérer que le jeu d'échecs s'est progressivement éloigné de la notion de guerre et qu'il en va tout autant de la plupart de ses variantes. Quelques exemples:

le chaturanga

Il est indéniable que le jeu ancien conçu aux Indes appelé chaturanga fait très nettement référence à la guerre.

Selon certains historiens ce présumé lointain ancêtre du jeu d'échecs contemporain s'inspire de la bataille qui a opposé les troupes du roi Poros à celles du conquérant  macédonien Alexandre le Grand au 4ème siècle avant JC dans une région qui correspond à l'actuel Penjab pakistanais. Cette bataille fut remportée par Alexandre le Grand mais au prix de très nombreuses pertes humaines.

Pour la toute première fois, les troupes macédoniennes furent opposées à des éléphants de guerres, plusieurs centaines, qui effrayaient les chevaux et les combattants. 

la folie meurtrière d'un roi

Une légende dont Jacques de Cessoles se fait l'écho gomme très nettement cette connotation guerrière; c'est celle du philosophe Xerxès qui aurait offert le jeu au roi de Babylone Evilmodorach pour apaiser sa folie meurtrière. 

Le roi de Babylone, toujours selon la légende, était devenu fou après avoir fait couper son père en trois cents morceaux qu'il donna en pâture aux vautours.

le sacre de la dame et l'évolution du fou

En Occident, le sacre de la dame qui devient, au 15ème siècle, la figure la plus puissante sur le 64 cases et l'amélioration des possibilités de la marche du fou éloignèrent  également le jeu assez considérablement de l'esprit guerrier.

les échecs japonais

Le recul par rapport à la notion de guerre est aussi très net dans la version concoctée au Japon, à partir du jeu chinois, appelée shôgi. Cette version, en effet, propose l'affrontement de deux forces cosmiques.

les échecs d'Alice

Je crois également qu'il est assez difficile de trouver une connotation guerrière dans la variante "les échecs d'Alice". Dans cette variante l'héroïne n'est autre que l'Alice qui connait des aventures fantastiques dans les œuvres littéraires à succès du 19ème siècle signées du talentueux Britannique Lewis Carroll.

une bonne évolution

Je dis volontiers "bravo" quand les jeux s'éloignent de la guerre et de la violence, ce qui est le cas dans le domaine échiquéen, et suis parfois plutôt désolé lorsqu'ils auraient tendance à la banaliser. 

Personnellement j'aime beaucoup les échecs et tout autant que je déteste la guerre. 

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