jeudi 15 décembre 2022

la composition échiquéenne

Toutes les parties d'échecs ne sont pas également spectaculaires et, au cours d'une même partie, toutes les manœuvres ou tous les coups ne sont pas également émouvants. Il était naturel que des amateurs passionnés voulussent conserver des traces des combinaisons les plus impressionnantes qui avaient surgi au cours de leurs parties. C'est ce qui arriva dès les premiers pas du jeu et qui devait aboutir à un nouveau genre, la composition échiquéenne. Confondu à l'origine avec la partie, le problème devait s'en écarter peu à peu pour aboutir de nos jours à une très nette séparation et acquérir une autonomie dont les conséquences sont certainement loin d'être stabilisées.

Au début (Arabes, Moyen Âge), on se contenta de ne retenir que des positions provenant de parties réellement jouées et permettant d'annoncer un mat en quelques coups obtenu au moyen d'une combinaison brillante et paradoxale. On supprima alors les pièces devenues inutiles au moment où le problème se posa. Puis on retoucha les positions, de manière à rendre les solutions plus surprenantes et leur recherche plus difficile. On en vint ensuite à imaginer des problèmes ne correspondant pas à des positions rencontrées dans l'expérience du joueur. Enfin, on convint que les solutions, et notamment le premier coup de chacune (ou « clé »), devaient être uniques. Toutefois, l'esprit de la partie – avec son goût pour des sacrifices matériels énormes et imprévus – continua à présider au « problème ancien ».

source Universalis

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