Le roman de Guiron le Courtois est une compilation de
plusieurs romans arthuriens en prose du 13ème siècle. Tous les
épisodes du cycle de la Table ronde, de la légende du Graal, des aventures
d’Arthur, Lancelot, Gauvain, Tristan et Perceval y sont présents. Les parties
d’échecs n’y sont pas rares, qui, comme dans les chansons de geste, engagent le
destin des rois et des héros. Parfois, ceux-ci jouent contre des échiquiers
« magiques », sur lesquels les pièces se déplacent toutes seules.
Parfois, ils s’affrontent entre eux, mais les parties ne dégénèrent pas comme
dans la littérature épique ; au contraire, elles s’intègrent parfaitement à
l’univers de la courtoisie. Un vrai chevalier, un grand roi se doivent d’être
respectueux du jeu, des règles, de leurs adversaires et de prendre une
éventuelle défaite avec philosophie. Pour la littérature, la cour d’Arthur
n’est nullement celle de Charlemagne et le jeu d’échecs en est un signe patent.
Parmi les compagnons de la Table ronde, le plus fort joueur passe pour être
Bédoïer, le connétable du roi Arthur. Sur cette miniature, le roi et son
connétable s’affrontent paisiblement autour d’un échiquier. Activité de cour et
non plus activité de guerre : le jeu féodal est déjà très loin.
source la BNF
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