À l’origine, les parties d’Échecs se déroulaient sans
limites de temps. Des joueurs prenaient un temps de réflexion excessif, soit
parce que cela était conforme à leur tempérament, soit parce que face à une
situation compromise, ils ne se résignaient ni à jouer, ni à abandonner. On
raconte que Paul Morphy opposé à Louis Paulsen en 1858 fondit en larmes,
exaspéré par le temps que prenait son adversaire. Les Échecs furent le premier
jeu dans lequel le recours systématique à la pendule s’est imposé à tous les
niveaux de la compétition. Une première tentative consista à utiliser des
sabliers, mais le décompte de temps se faisait pour chaque coup séparément. La
pendule apparut lors du deuxième tournoi international de Londres en 1862,
formule qui fut confirmée lors du match Adolf Anderssen contre Wilhelm Steinitz
en 1866, puis lors du tournoi de Paris en 1876. C’est en 1894, au tournoi de
Leipzig, que fut adoptée la double pendule avec couplage mécanique. Mais
pendant longtemps, les joueurs hésitèrent à exiger une victoire en
raison du temps seul.
Source Patrimoine des
Echecs
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