eau-forte bistre de 1792
Philidor met en scène innocemment sur l’échiquier, les idées
politiques nouvelles qui émergent dans ce siècle des lumières, illustrant une
fois de plus cette étrange symbiose entre ce jeu et la vie des hommes. La
portée de la révolution introduite sur l’échiquier ne fut probablement pas
clairement perçue par tous ces lecteurs, et le succès de l’ouvrage doit plus de
son vivant aux larges victoires de son auteur sur ses rivaux européens qu’à la
profondeur de ses conceptions. Mais c’est bien une transformation radicale des
échecs qu’opère L’analyse du jeu des Échecs, et qui ne se limite
pas au progrès qu’elle apporte dans le jeu. Dans ce jeu des élites politiques
et militaires où, depuis le moyen-âge, les pièces figurent nobles et chevaliers
et les pions, le petit peuple, il n’est pas illogique que dans cette
perspective, personne ne s’avisa en effet, que les pions étaient l’âme
autant sur l’échiquier que dans la vie d’une nation.
source Patrimoine des échecs
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